Constituées majoritairement de Scic, les Licoornes ont l’ambition de changer les modes de faire dans l’économie au service de la transition écologique et sociale. Les neuf fondatrices viennent d’être rejointes par quatre nouveaux membres pour accroître leur influence.
Des Licoornes encore plus nombreuses : à l’occasion du Festival L’Onde de coop, début septembre à l’Académie du climat à Paris, quatre nouvelles coopératives sont venues rejoindre les neuf pionnières de l’alliance lancée il y a deux ans pour promouvoir une transition environnementale et sociale juste. Avec l’arrivée de Biocoop, Ethi’Kdo, Tënk et Windcoop, les Licoornes galopent désormais vers de nouveaux secteurs, comme le bio, la culture et le transport maritime.
Parmi elles, la Scic Tënk marque l’arrivée des Licoornes dans le secteur de la culture. Née en 2016 à Lussas en Ardèche, la Scic fait la promotion du film documentaire sous toutes ses formes : création d’une plateforme dédiée, participation au festival local les Etats généraux du film documentaire, pré-achats pour permettre aux réalisateurs d’aller voir d’autres financeurs, mise à disposition de matériel. « Nous avons une démarche d’intérêt général, qui est un des points de repère des Licoornes, souligne Mohamed Sifaoui, directeur général de Tënk. Nous favorisons la diffusion d’un cinéma qui est peu aidé par ailleurs et on le fait collectivement, en participant à l’écosystème du film documentaire, qui comprend d’autres structures à Lussas. » La Scic compte déjà 220 sociétaires, dont plusieurs collectivités locales, 13 salariés et 10 000 abonnés à sa plateforme.
Pour les trois autres, on ne présente plus Biocoop, avec son réseau de magasins bio et une dimension coopérative dans tous les maillons de la chaîne de valeur. Et deux jeunes Licoornes qui piaffent d’impatience : Ethi’Kdo, une Scic à mission qui flèche les cartes cadeaux vers l’économie sociale et solidaire et Windcoop, une coopérative de transports à la voile. Toutes ont adhéré aux Licoornes en signant la charte du mouvement.
Pour Stéphanie Lacomblez, « être plus nombreux permet aussi d’accroître la visibilité des Licoornes et de continuer à montrer qu’il existe plein de possibilités pour les citoyens d’agir autrement. Dans chacune de nos Scic, on va aussi parler beaucoup plus des membres de notre alliance. Nous allons aussi mettre en place plus d’actions communes, comme nous avons commencé à le faire. On veut peser parce qu’on a un monde à changer ! »